Première organisation à rencontrer le nouveau Ministre de l’Agriculture, la FNSEA juge positifs les premiers échanges qu’elle a eus le 18 octobre avec un homme au fait des dossiers agricoles et déterminé à défendre l’agriculture française.
« Le Ministre s’est montré très volontaire, il est conscient que l’agriculture française traverse une vraie crise économique et morale », a indiqué la présidente
de la FNSEA à l’issue d’un premier rendez-vous avec le nouveau ministre de l’agriculture, le 18 octobre. « Nous tenions à le rencontrer très rapidement après
sa nomination pour qu’il nous fasse part de son ambition pour l’agriculture française », explique Christiane Lambert.
Désireux de travailler avec les corps intermédiaires à qui il a indiqué accorder toute leur importance, le Ministre a rappelé son intention de défendre « tous les
modèles d’agriculture », y compris une agriculture compétitive, qui exporte.
La FNSEA lui a signifié l’importance de mener à bien le travail engagé avec la loi issue des EGAlim, notamment à travers les ordonnances qui doivent faciliter
un retour de valeur sur les exploitations, pour des agriculteurs en attente d’un revenu décent depuis trop longtemps.
Un ministre au fait des dossiers agricoles
Didier Guillaume est un familier des questions agricoles, par son ancrage rural mais aussi par son expérience de rapporteur, au Sénat, de la loi d’avenir pour l’agriculture en 2013 et 2014. Ainsi, sur la question brûlante du TO/DE, une rencontre avec les JA et la FDSEA de son département l’avait déjà alerté quant aux problèmes entraînés par sa suppression. « Il est déterminé à trouver une solution et en a parlé au président de la République dès sa nomination », indique Christiane Lambert. Sa détermination semble être la même sur le sujet de l’irrigation, alors que la sécheresse impose désormais une pression hydraulique
sur tout le territoire français. « Il est attaché à défendre les projets d’irrigation » et souhaite « sortir des postures figées » qui sont souvent de mise, notamment dans les échanges avec le ministère de la transition écologique et solidaire. La FNSEA a par ailleurs incité Didier Guillaume à trouver « un ballon d’oxygène » en matière de trésorerie pour pallier les conséquences de la sécheresse exceptionnelle, en portant par exemple l’avance des aides PAC à 90 % au lieu de 70 %, explique la présidente de la FNSEA qui se rendra quant à elle sur le terrain dans le Sud-Est touché par les inondations le 25 octobre.
Enfin, la PAC sera l’un des dossiers les plus importants du nouveau ministre. Celui-ci s’est montré conscient du virage qui s’amorce et de l’importance d’obtenir
des soutiens européens pour maintenir une PAC équilibrée, garante de la durabilité des exploitations sur l’ensemble du territoire.
Crédit photo Actuagri