Alors que la récolte bat son plein, nous ne devons pas oublier que les années se suivent mais ne se ressemblent pas.
Souvenez-vous de l’année 2014 qui nous a rappelé à notre produit : les conditions météorologiques particulièrement chaudes et ensoleillées ont engendré un développement des volumes accrus sur les semaines d’avril et la première de mai.
L’année 2015, définie comme atypique, avait présenté une météorologique déplorable avec des moyennes de températures et une luminosité inférieures par rapport aux moyennes des 5 dernières années, engendrant un léger retard en production. Que pouvons-nous dire de 2016 ?
Atypique ? Accidentelle ? Exceptionnelle ? ou bien devons-nous nous préparer à ce que les années singulières deviennent habituelles ? En 2016, une météo automnale d’octobre à avril effaçant l’hiver a eu pour conséquence d’avancer d’une quinzaine de jours l’entrée et le développement de volumes de fraises importants dans les outils les plus précoces. En face, un consommateur toujours en « hibernation », avec cette météorologie automnale au mois de mars qui n’incite pas à la consommation du premier fruit du printemps… La montée des individualismes ne fait qu’aggraver une situation de marché déstabilisé par une inadéquation entre l’offre et la demande. Seules les collectives peuvent éviter les situations de fortes désorganisations.
Ce début de campagne nous rappelle, une nouvelle fois, que la fraise est un fruit fragile et capricieux, dépendant de la climatologie et que le travail de structuration doit être permanent. La fraise est un des piliers de l’économie agricole du Lot-et-Garonne. Elle représente 12 000 T de fraises, soit 20 % de la production nationale, et pèse pour 17 % dans la valeur des produits végétaux du département. Dans le cadre du plan de communication de la fraise label rouge, nous allons régulièrement au Sénat ou à l’Assemblée nationale pour présenter notre produit phare du Lot-et-Garonne, et c’est l’occasion pour nous de faire passer un certain nombre de messages, notamment cette année, nous avons abordé le sujet des néonicotinoides ( par exemple le calypso traitements utilisés en production de fraises et de noisettes ). Les enseignements de la campagne 2016 doivent nous permettre de rebondir et de nous projeter déjà sur 2017.