Valentin GULAREK, Président JA 47 et Jacques CHAPOLARD, Président FDSEA 47, écrivent à Madame le Préfet.
Notre département subit depuis plusieurs années les effets du changement climatique… Fortes précipitations au printemps puis sécheresse et canicule estivale… L’agriculture est un pilier économique du département mais est aussi le secteur subissant de plein fouet les intempéries.
Si les pouvoirs publics ne peuvent agir sur les excès d’eau, ils doivent permettre aux agriculteurs de gérer les périodes de sécheresse, et, pour ce faire, l’accès à l’eau par son stockage nous semble être la meilleure solution.
Stocker l’eau l’hiver pour l’utiliser l’été, rien de plus logique, qui plus est dans un département comme le notre où de nombreuses productions à valeur ajoutée nécessitent la mise en place de système d’irrigation. D’ailleurs, le Lot-et- Garonne est depuis longtemps engagé dans une politique hydraulique volontariste, créant, au fil des années plus 3 500 lacs collinaires qui ont permis le développement des cultures spéciales qui font la force économique de l’agriculture départementale.
Dire non au lac de Caussade porté par un SDCI qui s’inscrit dans cette continuité, c’est refuser le maintien et le développement d’une agriculture innovante, c’est également dire non à l’assurance d’un revenu pour les agriculteurs, c’est aussi dire non à un réel projet de territoire.
En effet, cette retenue rendra de nombreux services à l’agriculture d’une part, mais aussi à des bassins versants connaissant des situations hydrologiques fortement problématiques. Ce projet sera également utile au territoire d’un point de vue environnemental.
Ce projet n’est pas une fin en soi, il doit être suivi de la réalisation de nombreux autres projets de lacs, en cours ou à venir.
Il y a urgence à sécuriser les productions agricoles, fleurons de l’économie lot-et-garonnaise et à assurer, plus amplement, la sécurité alimentaire de la France.
Enfin, nous avons besoin d’une réelle ambition pour l’agriculture lot-et-garonnaise et plus largement.
Suite à un courrier cosigné du Ministre de l’Agriculture et du Ministre de la Transition Ecologique, Mme le Préfet a lancé, le 8 octobre, une procédure contradictoire préalable au retrait de l’arrêté d’autorisation (du 29 juin) de création du lac.