« J’entends déjà la détresse de certains producteurs » !
Voilà comment l’on peut résumer les propos de M. Bottéon avec lequel je me suis entretenu vendredi 22 juin suite au Conseil d’Administration du BIP. Alors qu’elle avait été un acteur incontournable dans l’obtention de l’aide couplée (12 millions d’euros pour la filière), la FDSEA 47 écartée depuis quelque temps des instances décisionnelles ne peut que constater le désastre dans la filière pruneaux.
Concernant l’enlèvement de la récolte 2018, les pruniculteurs se retrouvent diviser en deux camps :
• des producteurs adhérents à la coopérative France Prune bénéficieront vraisemblablement de l’enlèvement total de leurs récoltes. En investissant dans leur outil de transformation et commercialisation ( parts sociales, fond tournant… ), ils ont payé le droit de vendre,
• des producteurs indépendants livrant aux transformateurs privés se retrouvent sans débouché, voir sans valorisation de leur récolte !
Cette situation est inacceptable pour la FDSEA 47 ! ! !
Il est urgent pour la filière que tout le monde fasse abstraction de ces différences ( organisation de producteurs, transformateur,… ) et se remette à travailler ensemble.
« Le dictat des grandes gueules n’a que trop duré », j’incite les gens qui partagent ces idées à prendre le pouvoir au sein de leurs OP.
Nous devons reconstruire une interprofession forte afin qu’elle puisse travailler sur 4 axes principaux :
1 ) baisse des stocks : « arrêtons de stocker des fruits qui nous seront payés en-dessous de nos coûts de production ! »
2 ) contrôle d’importations : par une pression au niveau de Bruxelles sur les importations qui ne répondent pas aux normes de production française ( France : suppression des néonicotinoïdes, qu’en est-il du pruneau chilien ? )
3 ) régulation de la production ( 35 000 tonnes par an payées 2 000€/Tonne me semble plus raisonnable que 50 000 tonnes payées 1 300€/Tonne )
4 ) défendre le régime d’aide couplée au niveau actuel afin de lutter contre la distorsion de concurrence ( coût de production ) Personne ne s’en occupe !
En conclusion, existe-t-il encore des personnes capables d’accompagner ce projet ? Je l’espère.
Sachez que le réseau FDSEA/FNSEA/JA est à vos côtés durant cette crise, comme il l’a déjà été pour le barème d’indemnisation des pertes de fond sur pruniers (calamités agricoles) ou encore pour l’obtention de l’aide couplée en 2015 et vous pouvez compter sur nous.
Alain Briffeille, Secrétaire Général de la FDSEA