Dans les coulisses de la production de semences

12 octobre 2017
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Métier de base du groupe Euralis, l’activité semencière reste l’un des pôles de développement important à l’international et de valorisation du savoir-faire des producteurs multiplicateurs du Sud-Ouest.

Avec un chiffre d’affaires de 168 millions d’euros, le pôle semencier constitue l’une des activités phare du groupe Euralis. Fédérée sous la bannière Euralis semences, cette activité s’appuie sur trois bassins de production. Aux 7 000 hectares de la production régionale traitée sur le site historique de Lescar, sont venus s’ajouter les 3 500 hectares ( principalement de tournesol ) cultivés à Séville et les 3 000 hectares exploités à Tcherkassy, en Ukraine, pour approvisionner les marchés d’Europe de l’Est ( essentiellement en maïs et tournesol ).

Récolte jusqu’à la mi-octobre

À l’heure où la récolte bat son plein chez les producteurs du Sud-Ouest, le président d’Euralis syndicat semences, Stéphane Boué, lui-même producteur à Bournos ( Pyrénées-Atlantiques ), et le staff technique de la coopérative ont convié la presse à une visite des installations de Lescar. Guidé par Vincent Jannaud, responsable du site, et Denis Gonthier, directeur des opérations, ce périple a permis de suivre les différentes phases du conditionnement des semences en provenance des parcelles des 250 producteurs des Pyrénées- Atlantiques, des Landes et du Gers. Réception, stockage, calibrage, traitement ( enrobage fongicide ), ensachage, palettisation des sacs… Telles sont les étapes du chemin parcouru par les graines qui seront, l’année suivante, semées un peu partout en Europe sur plus de 3,5 millions d’hectares. « L’essentiel ( 70 % ) est exporté vers l’Allemagne, l’Ukraine, la Roumanie, la Russie, la Pologne » précise Stéphane Boué. La récolte actuellement en cours a débuté fin août. Elle devrait s’achever à la mi-octobre. Durant cette période, une centaine de bennes de dix tonnes sont réceptionnées chaque jour sur le site. Chacune des étapes est pilotée par un système de supervision et fait l’objet de vérifications. « Douze contrôles sont effectués depuis la production agronomique jusqu’à la mise en sac par le laboratoire qualité », explique Vincent Jannaud. Ces contrôles permettent d’assurer une traçabilité totale selon les normes ISTA ( international seed testing association ). Euralis a, de plus, édicté une charte complémentaire pour un contrôle renforcé de ses procédures.

Une activité à valeur ajoutée

Parce que « la semence, c’est quelque chose de vivant, il importe de bien vérifier sa vitalité, sa vigueur, l’absence de maladies ou de champignons », souligne Denis Gonthier. Le prélèvement d’échantillons et leur analyse visent ainsi à vérifier la germination, la pureté spécifique, la pureté variétale. Les épis sont séchés pendant trois jours ( entre 35 et 40 °C ) puis égrenés et conditionnés. La phase de calibrage, qui va débuter prochainement et se poursuivre jusqu’à la fin de l’année, permet de s’assurer qu’une dose de semences de 15 kg comporte bien 50 000 grains. L’ensachage sera quant à lui effectué jusqu’à la mifévrier pour une livraison chez les distributeurs à la mi-mars. Plus d’un million et demi de sacs de 10 kg sont ainsi produits par Euralis semences sur le site de Lescar. Les rafles seront quant à elles expédiées à l’usine Eurocob de Maubourguet, où elles seront transformées ( en litière pour animaux notamment ). La production de semences « requiert de la technicité, et intéresse les jeunes » témoigne Stéphane Boue. Elle est génératrice « de valeur ajoutée » pour les exploitations : environ 450 euros de plus à l’hectare qu’un maïs consommation, assure-t-il. Elle est aussi génératrice d’emplois dans les exploitations, où l’activité saisonnière ( essentiellement le castrage ) représente 200 000 heures pour des jeunes de 16 à 20 ans, soit près de 130 emplois équivalent temps plein. À cela s’ajoute, l’embauche de salariés à l’usine de Lescar. Pendant cette période, le site fonctionne en effet 24 heures/24, 7 jours sur 7. L’équipe des soixante collaborateurs permanents est ainsi complétée par un bataillon de saisonniers ( jusqu’à 110 ) pendant un mois et demi. Guy Mimbielle

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