Éditorial d’Alain Briffeille, Secrétaire Général de la FDSEA 47
Ce sont des conditions de travail dignes « d’un bagnard » : canicule 38/40° dans les vergers, maturité groupée, problèmes de main d’oeuvre… Voilà la réalité des pruniculteurs. Qui ne se découragerait pas dans ces conditions ? Comme si ces tracas ne suffisaient pas, les communiqués de presse s’en mêlent : « bien trop de pruneaux », « c’est la crise », « prune sauve qui peut » « les industriels ne pourront pas tout acheter ! » En ce qui me concerne, je ne suis toujours pas découragé, je suis sûr d’une chose, j’ai accompli mon devoir de producteur sécheur en produisant « des pruneaux d’excellente qualité ». Ceux qui sont venus les déguster peuvent en témoigner. Néanmoins, les mêmes questions reviennent toujours dans les conversations : pourquoi ne trouve-t-on pas cette saveur dans les rayons de la distribution ? N’est-ce pas la clef du problème ? Permettre aux consommateurs d’avoir accès à une authentique qualité « sortie du four » tout au long de l’année. En conclusion, Messieurs les décideurs de la filière, gérer l’urgence c’est bien mais en prévoir l’avenir c’est mieux et l’augmentation des volumes commerciaux ne peut passer que par une reconquête du palais du consommateur.