La production française cherche une nouvelle dynamique. L’amélioration des rendements peut passer par l’adaptation d’un itinéraire technique qui intégrerait les connaissances sur la physiologie de la plante.
Une des clés pour obtenir de hauts rendements en production de framboises se trouve dans la compréhension de la physiologie de la plante. En décembre dernier, le centre d’expérimentation Invenio a organisé sa première journée bilan et perspectives, à Agen ( 47 ). L’occasion de faire le point avec les producteurs adhérents au tout récent pôle framboise. Dans tous les cas, l’adaptation de l’itinéraire technique à la variété et à son type de floraison est primordiale.
Importance des latérales fructifères
Les essais menés sur la taille ont permis de déterminer quel type de taille était le mieux adapté suivant les variétés. Bien choisir la date et l’intensité de la taille en été, en fonction de la variété, permet d’optimiser la production selon le marché et d’assurer une productivité élevée. La réalisation d’une taille d’été a eu pour effets de reporter la récolte à la fin de l’automne et d’avoir un contrôle précis du moment de fructification. Chez les remontantes, deux techniques de taille sont utilisées dans les essais portugais, selon la précocité variétale. Chez les variétés précoces, une taille de la canne à dix nœuds est privilégiée, après la première récolte de juillet. Chez les variétés tardives, on effectue plutôt une taille au niveau du sol après la première récolte. Plus le délai entre la première récolte et la taille au sol est long, moins il y aura de latérales sur la canne, et donc moins le rendement sera important en novembre, lors de la deuxième récolte.
« La gestion de la canopée comprend l’étude du nombre de latérales, de la densité des cannes, de la photosynthèse et du stockage de carbone et d’azote », présente Pedro Brás de Oliveira. Conserver les latérales est important. « Des cannes à au moins trois latérales permettent d’optimiser les rendements. Avec une latérale par canne, malgré un poids par fruit élevé, les rendements sont faibles », explique le chercheur. Adrien Lasnier - Réussir fruits et légumes